CR de visite des ruches le samedi 4 octobre 2014

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Il fait son meilleur miel à Montreuil

 

Ancien DRH, Guy-Noël Javaudin est depuis trois ans apiculteur professionnel. A Montreuil, il a une vingtaine de ruches et vient de créer une école pour enseigner l'élevage des abeilles.

 

C'est le Montreuillois qui créele buzz…Au sens propre du terme. Apiculteur professionnel depuis trois ans, Guy-Noël Javaudin partage son temps entre ses 200 ruches installées dans l'Orne, près d'Argentan, et Montreuil, où il vit et travaille. Du mardi au jeudi, ce quinquagénaire, père de quatre enfants, fait la tournée de la vingtaine de ruches qu'il a installées dans la ville : dans le secteur des Murs-à-Pêches, près d'un stade du Haut-Montreuil, sur le toit de France AgriMer et, depuis lundi, sur le toit d'une maison de retraite de l'avenue Wilson. On lui doit également les ruchers du siège de la Confédération paysanne à Bagnolet et celui installé sur le toit de Randstad, en face du Stade de France. Promis, il va s'arrêter là. Mais Guy-Noël Javaudin est un passionné qui n'aime rien tant que parler du miel et des abeilles. Et il est intarissable sur le nectar montreuillois. « Il est tout bonnement exceptionnel, assure l'apiculteur. Et pourtant je voyage dans toute la France pour installer mes ruches. Grâce aux floraisons successives, je peux y faire cinq récoltes par an, contre trois à la campagne. Ici, je fais un miel de sophora du Japon qu'on ne trouve nulle part ailleurs. » La quantité récoltée est aussi impressionnante: de 30 à 40 kg par ruche, beaucoup plus qu'à la campagne. De quoi remplir moult pots que Guy-Noël propose en vente directe ou distribue par l'intermédiaire d'Amap (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) à Montreuil et Bagneux (Hauts-de-Seine). Mais ce que l'apiculteur urbain préfère, c'est initier petits et grands aux secrets des butineuses. Lui a découvert les abeilles à 11 ans dans une pension de la Drôme avant d'en faire son métier, quarante ans plus tard , quittant du jour au lendemain son poste de directeur des ressources humaines dans un grand groupe d'assurances à La Défense. « Il faut voir le regard des gamins des quartiers quand on ouvre une ruche », glisset-il. Alors cette année, Guy-Noël Javaudin a mis sur pied une école d'apiculture et a organisé cinq stages depuis mars. «Ma présence au Salon de l'agriculture en février a généré une centaine d'inscriptions, majoritairement des Parisiens, raconte-t-il. On passe en revue les gestes de base, comment installer une ruche dans son jardin ou sur sa terrasse, mais j'accueille aussi des professionnels qui veulent apprendre l'élevage des reines ou d'essaims. » A la fin de l'année, l'école s'installera sur le terrain de 2 000 m2 des Murs-à-Pêches, obtenu dans le cadre d'un appel à projets de la municipalité. C'est peut-être là qu'il parviendra à boucler le nouveau projet sur lequel il travaille avec les autres apiculteurs de la ville (ils sont treize, la plupart amateurs): créer une race d'abeilles 100 % montreuilloise, adaptée au microclimat de la ville, plus chaud de 3 ou 4° C que la campagne. « J'ai déjà commencé dans mon rucher d'élevage à partir de la race buckfast. Une abeille à la fois précoce, pour s'adapter aux floraisons rapides, et très peu agressive, car nos ruches sont ouvertes régulièrement, parfois cinq ou six fois par jour. » Des apiculteurs de Montreuil proposent aux particuliers d'accueillir une ruche dans leur jardin, sur leur terrasse ou sur leur toit. Renseignements auprès de Pierre-Luc Vacher au 01.48.70.67.94 ou sur onseme@montreuil.fr.

 

Source : Le Parisien du 19/05/2012